bonjour futures mamans

[la puce]

bonjour futures mamans

Merci Milou pour cette bonne nouvelle et bienvenue à ta petite fille ....

Cool Stacy si tout va bien ...pr les deux bretons miniatures ....et pour toi ! (Carole, organisée Stacy ???Si peu ...Tu rigoles , ils sont déja inscrits à la fac !!! hi hi ....!!!!)

Tiens ca faisait longtemps que je ne t'avais point taquiné Stacy ,ouhla , il ne faut pas perdre les bonnes habitudes....

Merci sinon de nous avoir apporté ce témoignage , c'est très fort ....

Bon les petites nouvelles , elles sont où justement ? parties boire un coup dans le nord ou bien !?)

bises les filles,

la puce

la puce

[carole14]

bonjour futures mamans

Merci Jeanne pour ce compte-rendu très intéressant.
La question des origines rejoint celle de l'identité, et il me semble évident qu'elle taraudera nos enfants à un moment ou à un autre. Certains passeront outre, d'autres auront du mal à accepter de ne pouvoir s'inscrire dans une lignée.
Je n'ai pas pour ma part de réponse claire s'agissant de l'anonymat. Les enfants issus de dons auront sans doute besoin d'associer un visage à leur donneur, de savoir qui ils sont, pourquoi ils ont pris la décision de donner leurs gamètes, sans pour autant les confondre avec leurs parents, ceux qui les aiment, qui les ont élevés.

Milou, félicitations pour la naissance de ta petite princesse. Je sais à quelle point tu peux être occupée ;-) !!!
Stacy, ça approche ! Comme tu dois être impatiente !!! ce sont encore des petites crevettes de moins d'un kilos, il va falloir qu'ils prennent encore un peu de poids avant la naissance. Tu t'es organisée ? La maison est prête pour les accueillir ? Prends bien des forces maintenant car tu n'auras plus une minute à toi ensuite.

je vous embrasse toutes bien fort

[STACY29]

bonjour futures mamans

Le témoignage d'Anne Catherine nee du don de sperme (conference sur le don organisee par maia)

Bonjour,
Je m’appelle Anne-Catherine, j’ai 32 ans, je suis maman de deux enfants : une fille de 4 ans et un fils de 17 mois.
J’ai été conçue par insémination artificielle avec donneur en 1980, puisqu’après 7 ans d’attente, mon père a été diagnostiqué stérile. Je reviendrai sur mon histoire après.
Je suis actuellement responsable de l’Antenne bretonne de l’ADEDD, l’Association des Enfants Du Don. L’association a été spécialement conçue pour répondre aux besoins des enfants issus des techniques d'assistance médicale à la procréation (AMP). Elle s'adresse également à leurs parents, aux futurs parents, aux donneurs et donneuses et aux donneurs et donneuses potentiels de gamètes ou d'embryons. L'objectif de l’association est d'accompagner ces personnes dans leur démarche ou leurs questionnements en mettant à leur disposition divers outils :
* de l'information
* des groupes de parole
* des rencontres avec des professionnels du secteur médical
* un accompagnement personnalisé avec le professionnel le plus adapté à leur situation (médecin, psychologue, juriste,…)
Mon désir d’implication dans une association est né en 2010 lors de la révision des lois bioéthiques. J’étais consternée d’entendre les témoignages négatifs de certains enfants nés d’un don comme moi et ne me reconnaissait pas du tout dans leur discours. Pourtant on n’entendait qu’eux, à travers notamment l’association PMA qui milite pour la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes.
Je me suis donc demandée comment je pourrais faire entendre ma voix, persuadée que je n’étais pas seule à vivre sereinement le fait d’être enfant d’un don. J’ai donc découvert cette association, non militante, mais par laquelle j’ai pu être entendue dans différents médias et enfin porter une parole positive de mon expérience.
Voici mon histoire :
Je n’ai aucun souvenir précis du moment où mes parents nous ont parlé de notre mode de conception, un peu atypique, à mon frère et moi. En fait, j’ai toujours eu l’impression de le savoir.
Vers deux ans déjà, ma mère n me montrait des albums. A l’époque, aucun livre n’abordait le sujet, alors elle modifiait l’histoire classique du « Comment on fait les bébés ? ». Elle m’expliquait : » Pour toi, cela a été un peu différent, nous avons été à Rennes pour mettre une petite graine dans le ventre de maman parce qu’avec celles de papa ça ne marche pas. » Les questions sur la provenance de la petite graine ne me sont venues que plus tard…
Mon frère est, lui aussi, né grâce à un don de sperme quatre ans après moi, du même géniteur. Je me souviens clairement du moment où mes parents m’expliquaient qu’ils allaient à Rennes pour mettre la petite graine pour mon petit frère, d’autant plus que pour lui ça n’a pas marché du premier coup.
Mes parents, brestois, étaient obligés de se rendre à Rennes assez souvent du coup, et m’expliquaient tout le temps la raison de leur départ. Ils ne voulaient pas qu’il y ait de secret de famille et je ne les en remercierai jamais assez. C’était difficile et courageux, je trouve, de la part de mon père surtout. Il a dû assumer qu’une part de nous n’était pas de lui. Or il ya 32 ans, l’infertilité n’était pas aussi fréquente et surtout était encore assez taboue. Les CECOS venaient d’ouvrir et rien n’était fait pour encourager mes parents à nous le dire.
Mais ils ont toujours voulu nous élever dans la transparence. Bien sûr, ils n’en parlaient pas à tort et à travers, et seuls les amis proches et la famille étaient au courant. Je pensais d’ailleurs qu’ils faisaient cela par rapport à eux mais ils m’ont expliqué il y a peu de temps qu’au contraire, c’était parce qu’ils voulaient nous laisser décider si oui ou non on voulait que cela se sache. De mon côté, j’en ai beaucoup parlé, un peu fière quelque part je pense.
Mon frère moins. Mais jamais ni l’un ni l’autre n’avons pu laisser dire par d’autres que notre géniteur était un père. Il n’y a jamais eu d’ambigüités à ce sujet. D’ailleurs les gens se posaient souvent plus de questions que nous.
Enfant, je posais des questions, surtout à ma mère, peut-être inconsciemment pour protéger mon père… Comment avaient-ils choisi la petite graine ? Comment était le CECOS ?
Adolescente, je me suis demandée à quoi pouvait ressembler le donneur, d’autant plus que mon frère ressemble beaucoup à ma mère. Je sais juste qu’il est grand, brun aux yeux marron comme mon père. Nous nous amusions souvent des remarques : -« Oh le petit ressemble à sa maman et la grande à son papa ! »
Nos interrogations étaient de l’ordre du fantasme : notre géniteur était peut-être quelqu’un de célèbre… Cette singularité était plutôt une fierté, un petit plus qui, par rapport aux autres nous donnait un côté mystérieux.
Je n’ai jamais réellement imaginé connaître l’identité de mon géniteur. De toute façon mes parents nous avaient bien expliqué que ça ne serait jamais possible. Mon père, c’est l’homme qui m’a voulu, qui m’a aimé et qui m’a élevée. Je peux comprendre ceux qui aimeraient mettre un visage sur le donneur.
Mais à mon avis, le problème n’est pas l’anonymat, mais la confiance avec laquelle on grandit. Si mes parents m’avaient caché mon mode de conception, je n’aurais probablement pas eu la même relation avec eux. L’apprendre tardivement, dans des conditions souvent complexes, est la cause de beaucoup de difficultés que rencontrent certains enfants IAD en souffrance. Tant qu’il y aura des secrets et donc de la trahison, il y aura potentiellement de la souffrance.
Cela n’a en tous les cas, jamais rien changé à mon quotidien. Une dizaine de fois, j’ai été confrontée à la question : « Pas d’antécédents médicaux ? » Je réponds qu’il y a une partie de moi que je ne connais pas mais après tout qui est réellement sûr de ses origines ?
Maintenant je suis mère de famille. Mon père est quelqu’un d’extrêmement timide et réservé. Je n’en ai jamais très souvent parlé avec lui, je voulais le protéger.
Mais les témoignages que j’apporte sont aussi pour lui qui les écoute toujours avec beaucoup d’émotion.
Je sens mon père plus épanoui maintenant, serein depuis qu’il est grand-père. La filiation se normalise quelque part… Peut-être avait-il peur que nous ayons aussi des soucis de notre côté ?
Maintenant que je suis maman, je réalise d’autant plus à quel point cela avait dû être difficile pour mes parents d’attendre 7 ans avant d’avoir des enfants mais quel bonheur ma mère avait eu ne pouvoir nous porter.
Je pense en parler à mes enfants, évidemment parce que c’est mon histoire et donc un peu la leur et j’ai envie qu’ils la connaissent, qu’ils sachent que ce n’est pas simple pour tout le monde. J’ai d’ailleurs commencé à en parler à ma fille de 4 ans et du coup je me revois à sa place à trouver ça tellement évident, d’aller chercher une graine ailleurs. Finalement les complications ce sont les adultes qui les créent.
Je projette d’ici quelques années de donner à mon tour des ovocytes. Ce sera un aboutissement dans ma vie et un juste retour des choses je trouve. Même si le geste est plus complexe que pour les hommes, c’est tellement peu par rapport au bonheur que cela peut apporter à une famille.

[STACY29]

bonjour futures mamans

Felicitation milou ! Comment s appelle ta belle princesse ? Profite ma belle savoure chaque instant ces moments merveilleux !

[Milou]

bonjour futures mamans

Hello les filles!
J'ai très vite parcouru les centaines de msg postés...je fais un passage éclair pr vs annoncer la naissance de ma petite puce,il y a presque 3 semaines.Je ne suis pas très objective ms elle est adorable :-))
Elle etait tlmt bien au chaud ds mon bidou qu elle est née une semaine apres terme,par induction. Du coup elle est en pleine forme!
Ce n'est que du bonheur et je vs le souhaite si fort à toutes!! ( car g vu qu'il y avait qq ptites nouvelles!!)
Vous embrassssse les chicas

[Jeanne2]

bonjour futures mamans

oui, oui, je sais, pas de soucis.
Mais je me devais d'être précise par rapport à Maïa.
Je n'aime pas laisser planer le doute.

840 g + 826 g !
Tu m'étonnes que ça pèse lourd dans le bidon Stacy !

Allez courage pour la suite, ils seront bientôt là !

Bisous.

[STACY29]

bonjour futures mamans

La cantine est bonne chez stacy [IMG]smileys/smiley17.gif[/IMG] tout est parfait ! Tout va bien ! Ils sont dodus a souhait ! 840 gr et 826 gr
Me voila tranquille pour 1 mois ouf !
Merci la puce gros bisous

[la puce]

bonjour futures mamans

Oui t'inquiètes jeanne , tu n'incriminais personne , enfin je ne l'avais pas ressenti comme ca ....

Mais c'est bien d'avoir apporté ces précisions ....

alors l'écho Stacy ?

Sinon Mantaray merci aussi pour ton témoignage ....intéressant aussi ....C'est cool d'avoir tous ces points de vue....

LP

[STACY29]

bonjour futures mamans

t inquiete. Jeanne merci pour ces precisions
En fait en frequentant le forum maia on ne peut savoir si l assos penche d un cote ou d un autre. Les membres du ca promettent un compte rendu d ici une quinzaine de jours je le mettrai en ligne.

Mantaray il faut aussi que je commence a prendre mon gros ventre en photo c est effectivement un element indispensable a mes yeux pour faire comprendre aux enfants plus tard qu on les as portes.

La puce ca va ! Les bebes commencent a faire leur poids ca devient dificile de se mouvoir lol aujourdhui echo 25 sa !

Comme toi la puce j imagine la tete des donneuses et donneurs si tous les enfants issus de leurs gametes cherchaient a rencontrer leurs geniteurs.

Bisous a toutes

[Jeanne2]

bonjour futures mamans

Bonjour les filles,

et merci pour vos retours.
J'aimerais apporter de la nuance à mon propos concernant le militantisme de MAÏA.
L'asso avait invité Anne-Catherine de l'association ADEDD (Association Des Enfants Du Don) qui elle, ne souhaite pas la levée de l'anonymat des donneurs de gamètes mais malheureusement cette jeune femme n'a pas pu venir.
L'animatrice nous a lu son témoignage que je vous relate par ce lien que j'ai pu retrouver sur le net : http://www.adedd.fr/lassociation-des-enfants-du-don/revue-de-presse/

Qu'Anne-Catherine ne fût pas là, fut effectivement regrettable parce que cela n'a pas permis l'échange de deux points de vue opposés sur le sujet et que le débat n'a pas réellement existé.
Le témoignage de Clément de l'association Procréation Médicalement Anonyme n'a pas trouvé de véritable contradiction permettant le débat et a pris un peu toute la place qu'Anne-Catherine, par son absence, lui avait laissée.
MAIS ce n'est pas du fait de l'association MAÏA.

Par ailleurs, après le témoignage de Clément, une dame avec un badge (j'imagine un membre de l'association ?) a pris la parole en disant que MAÏA était une association militante, j'ai peut-être mal interprété son propos en associant le témoignage de Clément en faveur pour la levée de l'anonymat au militantisme de Maïa ?
Si c'est le cas et que je fais erreur, je tiens à m'en excuser.

Vue que le forum IVI est public, ça me turlupinait de laisser cela comme ça sans y apporter toute la clarté nécessaire.
J'espère que c'est chose faite.

L'objet de mon post n'était pas d'incriminer qui que ce soit mais de permettre l'échange entre nous.

Bonne semaine à toutes,

Jeanne

[la puce]

bonjour futures mamans

Merci Jeanne pour ce compte rendu et contente pour toi que la première partie de la conférence puisse te faire avancer , et aussi ce que tu dis sera sans conteste très utile à beaucoup sur ce forum...

Pour la deuxième partie , c'est aussi un très fort questionnement que j'avais par rapport au don , c'est ce qui me génait le plus , que mon futur enfant ne puisse pas avoir accès à ses origines ...

Bon en même temps , c'est comme ca ....la loi est ainsi faite ....cela changera surement dans les prochaines années ...faut-il pour autant revenir en arrière pour les donneurs ? Est ce légitime que des gens qui ont donné Ovocytes ou spermato de façon anonyme se trouvent confrontés à des gens issus de leurs gênes ?Cela peut être violent pour eux aussi !Ce la peut provoquer des dégats dans leurs vies ...

Je ne crois pas que que cela soit la majorité des enfants issus du don qui souhaitent cette levée d'anonymat ...il me semble que effectivement les choses sont très différentes par rapport à l'adoption....Ce n'est pas du tout la même optique ...Je ne savais pas que Maia se positionnait ainsi ....Dommage qu 'il n'y ait pas eu de contradicteurs effectivement ....

De la même façon, que tout parent peut avoir à faire face à des angoisses , phobies , peurs de ses enfants , oui il nous faut partir dans cette aventure en sachant qu' il faudra peut être faire face à ces questions ....oui, sans doute il nous faudra gérer ca ...ou peut être pas .... ou peut être d'autres angoisses ...Mais est ce que ca vaut le coup quand même de faire cet enfant ?

Je dis oui !

Bah ... de toutes façons on reviendra sur ce forum (coin spéciale mamies !!!!))et on discutera de tout ca et on trouvera des solutions et voila ....ou alors "au pire" on les emmènera chez un psy ...!

Ca remettrait tout en cause pour toi?!

biz les girl's ...bonne semaine ....

La Puce

ps: je regarde arte en tapant ...merci pr l'info Stacy...ca va toi ?

[mantaray]

bonjour futures mamans

Jeanne, tu parles au début un peu de la blessure
narcissique que constitue l’infertilité et du deuil à faire de l’enfant
biologique. Pour ma part, je ne l’ai jamais ressenti comme cela. Tout comme
toi, j’ai mené de front PMA et procédure d’agrément pour l’adoption et
justement une des grandes différences que je vois entre le DO et l’adoption, c’est
que cet enfant n’a pas d’autre mère biologique que nous. J’ai peut-être tort
mais je ne suis pas d’accord avec ceux qui pense qu’un enfant né du DO n’est
pas notre enfant biologique. Je vois une grande différence entre patrimoine génétique
et enfant biologique ; chaque mot ayant leur importance. La donneuse ne
nous a pas donné un enfant (elle n’est donc pas mère) mais la possibilité d’avoir
un enfant et ce dernier n’aurait jamais existé sans nous, notre endomètre,
notre utérus … bref notre biologie.

C’est juste ma vision des choses et je me mens peut-être
inconsciemment car je n’ai jamais accepté de faire le deuil de l’enfant
biologique. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai mené procédure d’adoption et
PMA en même temps.

Pour répondre à une de tes questions : « Comment
sait-on si l’on est prêt à passer au don ? » Pour moi, c’est devenu
une évidence après 2 FCs où le cœur s’était arrêté de battre et ma 1^ère
GEU. Trop de souffrances avec mes propres ovocytes sans avoir la certitude d’y
arriver un jour. Alors si les ovocytes d’une autre femme pouvaient me permettre
de devenir maman, je n’y voyais que du positif. Je ne pense pas que ma blessure était une blessure narcissique mais juste la souffrance de ne jamais arriver à mener une grossesse à terme et de ne pas avoir cet enfant tant désiré.

Je suis entièrement d’accord avec toi qu’il ne faut rien
cacher aux enfants nés du DO et je peux comprendre leur désarroi de ne rien
savoir sur les donneurs ou donneuses non pas car ces dernier(e)s sont leurs
origines (l’origine de ma petite fille est l’embryon qu’on a mis dans mon
ventre même si cet embryon n’a pas mon patrimoine génétique) mais par ce que l’être
humain est curieux par nature. Je pense comme tu le dit qu’il y a juste un
besoin de les désacraliser mais je reste contre la levée de l’anonymat.

« Que vont faire nos enfants de cette vérité s’ils ne
peuvent pas la dépasser ? » Je pense que personne n’a la réponse à
cette question car chaque enfant est différent, mais la chose dont je suis à
peu près certaine est que la réaction de ton enfant face au DO sera en fonction
de ta propre acceptation du DO et de l’explication que tu lui auras donné.

Stacy, moi
aussi je parlais à ma petite fille et je l’appelais déjà par son prénom. Aussi,
j’ai pris beaucoup de photos avec mon gros bidou. Plus tard, quand elle nous
posera des questions sur sa naissance ou sa conception, je pourrai lui montrer
qu’elle s’est développée dans mon corps, que je l’ai porté … et ce même si une
femme m’a donné des ovocytes.

Bonne semaines toutes !! et à celles qui sont enceintes : profitez-en pour dormir car bientôt fini les grasses matinées le week-end [IMG]smileys/smiley2.gif[/IMG]

[STACY29]

bonjour futures mamans

Merci jeanne pour ce compte rendu ! Tu me l avais promis je t en remercie !

1) je suis estomaquee de decouvrir que maia est une assos militante pour la levee de l anonymat des donneurs. Rien dans le forum ne laisse transparaitre cela. Un membre du ca de maia a promis un CR je te le ferais parvenir... Je trouve bizarre que suite a la reunion personne sur le forum n est revenu sur son contenu on est en week end on verra bien la suite...
L animatrice psy est la fondatrice de l assos elle a passe le relais de la presidence il y a deja quelques annees.

2) j ai une tres bonne amie qui a ete adoptee a la naissance. Elle s est toujours senti bien dans sa famille d adoption et n a jamais trouve le besoin de chercher de qui elle venait.

3) je peux constater sur le forum maia que quelques mamans qui ont eu recours au don d ovocytes a la naissance de leur petit bout de chou ont eu du mal a creer le contact avec leur enfant et en souffrent beaucoup. La question du don rejaillit alors que jusqu alors tout semblait clair dans leur tete. L accouchement est tellement un bouleversement que je le comprends mais cela reste tres douloureux pour moi de l entendre car ces mamans sont en reelles souffrance (apres il peut y avoir un melange de baby blues etc). Moi qui suit si clair avec le don depuis le debut parce que c etait la seule facon pour moi d etre maman rapidement je suis curieuse de voir comment je vais reagir je t en ferais part a l occasion. Maintenant ce sont quelques cas isoles et la majorite des mamans accueillent leurs enfants a part entiere et sans ambiguite.
Je remercie ces mamans qui en parlent librement sur le forum maia car cela nous permet a nous qui sommes sur ce chemin de prevoir a toute eventualite et on ne peut pas savoir a l avance qu elle sera notre reaction.
Maintenant jeanne quand je sens chaque jour mes petits bout de chou faire du pedalo dans mon ventre et des que je leur parle ils arretent tout de suite leur gigotement puis reprennent une fois que ma voix s arretent ca aide a creer le contact je les appelle par leur prenoms je leur parle beaucoup cela fait partie aussi du processus de l appropriation.
En tout cas lorsque j ai raconte mon parcours a la sage femme elle m a confiee une carte de visite d une psychologue specialisee en perinatalite en cas de besoin je n hesiterais pas a faire appel a elle pour m aider si difficulte il y a.
En cours de prepa je suis avec 2 autres mamans de futurs jumeaux : il y a un couple de lesbienne (30 ans) qui a eu recours a eugin et un autre couple hetero de 20 ans qui a obtenu ses bebes grace a un parcours de pma.
Finalement sur 3 grossesses gemellaires nous sommes 3 a avoir obtenu cette grossesse avec aide c est beaucoup ! Et ce le sera de plus en plus....

Une emission ou reportage qui promet d etre extreme ! C est l exemple des etats unis ce soir a 22 h 25 sur arte temoignage sur le don

Pour mes bebes comme toi je leur ai deja parle et je continuerai a leur naissance et tout au long de leur vie... Comment savoir quelles seront leur reaction ? Et si ils ressentiront le besoin de savoir qui est leur geniteur ?

Gros bisous ma belle !

[Jeanne2]

bonjour futures mamans

Salut les filles,

Je reviens de Paris où nous avons passé une bonne partie de
la journée d’hier. Nous sommes effectivement allés à la conférence/débat de
l’asso. Maia sur « les aspects psychologiques du don de gamète ».
Nous étions très nombreux, plus d’une centaine de personnes d’après
l’organisatrice.

Je suis contente d’y être allée mais aussi un peu
circonspecte et perplexe quant aux nouvelles données du problème que j’y ai
rencontrées et j’ai besoin de vos retours pour avancer dans ma réflexion.

Je m’explique : je fais mon chemin vers le don
d’ovocyte mais c’est loin d’être évident pour moi comme vous savez. J’ai rencontré deux fois une psy pour en parler et bien que
non-adhérente à l’association Maïa, je suis allée à la conférence d’hier
après-midi sur Paris dans l’espoir qu’elle répondrait à une grande part de mes
interrogations. Ce qui fut le cas pour la première partie de la conf. qui
s’intitulait « le chemin vers le don » mettant en avant la blessure
narcissique que constitue l’infertilité, le deuil à faire de l’enfant
biologique, le renoncement à un rêve et l’acceptation du fait qu’on ne sera
jamais le géniteur de l’enfant qu’on aura pourtant porté, mis au monde, élevé
et aimé. Mettre des mots sur des maux, la reconnaissance de cette souffrance
par la communauté m’a fait du bien. Le fait qu’on me dise également
« C’est normal ! » de ressentir cela, m’a beaucoup
déculpabilisée. Le don d’ovocyte n’est pas évident pour tout le monde, alors
j’enfonce peut-être des portes ouvertes en vous disant cela mais pour moi, c’était
primordial de m’entendre dire cela.

La conf. était animée par une jeune
psychologue spécialisée dans l’infertilité qui a, elle-même, eu du mal pour
concevoir ses enfants.

L’espoir aussi que les choses évoluent, fut également un
soulagement à entendre. Quelques exemples de phrases qui m’ont décomplexée,
déculpabilisée et fait espérer en un avenir moins sombre : « Le DO
peut être un choix par défaut au début. » ; « Les
réticences, les doutes face au don… tout cela n’est pas linéaire mais évolue
avec le temps » ; « Comment sait-on si l’on est prêt à passer au
don ? Quand la douleur de la perte est moins forte et qu’on arrive à se
projeter avec un enfant qui ne soit pas issu de nos gênes. ».

J’avais l’impression que pour se lancer dans l’aventure du
DO, il fallait régler TOUS les problèmes avant et être vraiment au clair avec
toutes les interrogations que suscitait le DO.

En allant à cette conf., j’ai
compris qu’on n’avait jamais fait le tour de la question et qu’il fallait AUSSI
savoir lâcher prise. Le fameux « lâcher prise ».

… qu’être parent par
le don comme être parent tout court, c’est grandir soi-même en acceptant de ne
pas tout maîtriser, c’est avoir ce désir d’enfant si grand qu’il permet d’y
aller malgré tout. Malgré tout cet inconnu qui nous fait peur et nous retient,

...
qu’on ne naît pas parent, qu’on le devient,

...qu’il faut du temps pour se sentir
un père, une mère,

…qu’il faut construire sa légitimité de parent au fur et à
mesure qu’on avance dans la relation qu’on a avec son enfant,

...qu’on n’est enfin
pas tous égal face à la notion de parent et que pour certaines, le sentiment
d’être maman commence dès l’annonce de la grossesse, que pour d’autres, c’est
quand elles tiennent leur enfant dans leurs bras, pour d’autres encore, ce
sentiment aura toujours du mal à s’établir.

Mon parcours
personnel a déjà été très compliqué pour arriver au désir d’enfant, il paraît
évident que dans ce contexte, le DO est une étape de plus à franchir pour moi.

La deuxième partie de la conf. portait sur "l’accompagnement
de l’enfant conçu par don". Et si la première partie m’a réconcilié avec
moi-même, la deuxième a éveillé d’autres interrogations que j’avais déjà en moi
mais qui avaient été balayées par le discours des médecins, psy, gynécologues
que j’avais rencontrés jusqu’alors : la recherche des origines.

J’ai suivi
en parallèle de la PMA une procédure d’agrément en vue d’adoption avec le
Conseil Général de mon département. La question de la recherche des origines y
est très présente et en constitue la toile de fonds : ne rien cacher à
l’enfant de ses origines, l’accompagner dans sa volonté ou non de retrouver ses
racines …

Quid du DO ? Les spécialistes me répondaient
jusqu’alors que le problème ne se posait pas pour l’enfant issu du don
puisqu’il n’y avait pas de séparation avec les parents biologiques, donc pas
de traumatismes, que la vie et les liens qui unissaient l’enfant à sa mère et à
son père se construisaient in utero. J’ai même reçu des discours de médecins
qui ne voyaient pas vraiment l’intérêt de révéler le mode de conception à
l’enfant (ce à quoi je n’ai jamais adhéré).

Hier, ce fut une douche froide puisqu’on a clairement parlé
de la levée de l’anonymat des donneurs.

Actuellement en France et en Espagne,
le don est anonyme. Maïa est une association qui milite pour la levée de
l’anonymat. Je remercie d’ailleurs la personne qui a pris la parole hier pour
nous préciser que Maïa n’était pas neutre en la matière et qu’elle ne faisait
pas juste se poser des questions mais qu’elle était une association militante.
Merci de le préciser ! Ca change tout. En effet, nous avons eu le
témoignage d’un donneur qui militait pour la levée de l'anonymat puis d’un jeune homme conçu par IAD. Ce dernier était venu nous
dire sa souffrance de ne pas pouvoir avoir la possibilité de choisir de
rencontrer son géniteur. Je suis précise dans les termes que j’emploie car il a
bien fait la nuance et je ne voudrais pas déformer ses propos. Le problème
n’est pas pour lui de ne pas pouvoir rencontrer son géniteur mais de ne pas
avoir le choix de vouloir ou de ne pas vouloir le rencontrer puisque le don est anonyme, il
sait d’avance que la loi le lui interdit et même qu’elle punit toute tentative
dans ce sens. En y réfléchissant, je me suis dit que si j’étais issue d’un don, je
serais sûrement intéressée pour connaître le bienfaisant donateur !

Pourquoi serait-ce une nécessité sur laquelle il n’est pas
envisageable de passer quand on a un enfant adopté (tous les experts sont
unanimes, toute la littérature tend à le démontrer et si tu veux ton agrément,
tu as intérêt à te le mettre dans la tête !) ? Pourquoi ferme-t-on
les yeux pour le Don ? Est-ce de l’hypocrisie ? Omet-on le problème
volontairement puisque de toutes façons, dans la législation actuelle, il n’est
pas possible d’obtenir une traçabilité des donneurs.

Bref, ce que j’ai regretté hier , c’est qu’on n’ait pas
invité des représentants des CECOS ou des partisans de l’anonymat des donneurs
pour venir véritablement « débattre » de la question et permettre aux
auditeurs de la conférence de se forger leur propre opinion, leur intime
conviction. Je ne sais s’il y a des « Vérités Vraies » tant
l’actualité, nous prouve à tout instant qu’on cloue au pilori ce qu’on a
encensé quelques temps avant ! Les mentalités évoluent et c’est tant
mieux. Mais personnellement, je ne sais plus en j’en suis après cette 2^ème
partie de conférence tant les témoignages étaient poignants (ils se sont
constitués en asso « Procréation Médicalement Anonyme ») et leurs
revendications déroutantes.

Alors voilà, j’aurais aimé poursuivre le débat ici avec vous, avoir
vos avis en espérant ne pas être le poil à gratter, la boule puante du forum
qui vient ébranler les évidences, remettre en cause les certitudes et parce que
je sais le parcours de chacune, si courageuse, si tenace... en route pour le don, enceinte
jusqu’aux yeux ou jeune mère débordée d’un enfant conçu par don, parfois par
double don ou don d’embryon, parce que je ne veux pas venir mettre de la discorde mais parce que j'ai besoin de vous.

Leur dire ? oui bien sûr, cela me semble évident mais
pour quelle issue ? Que vont faire nos enfants de cette vérité s’ils ne
peuvent pas la dépasser ? Dans l’état actuel des choses, l’anonymat du
donneur ne leur permettra pas d’accomplir leurs démarches si jamais ils en
ressentaient le besoin pour rechercher leur géniteur,
« désacraliser » le tabou et poursuivre leur vie sereinement.

Peut-être que je dramatise un peu le truc, je m’en rends
compte en me relisant mais c’est le ressenti que j’ai, à peine 24 heures après
cette conférence et j’avais le besoin de le partager avec vous.

Choupy, je crois que cette fois-ci, je te bats en longueur !

Désolée, les filles, d’avoir été très longue. Je me tais et
espère vous donner l’envie de prendre la parole.

Bon dimanche.

Jeanne

[ALLEMAN]

bonjour futures mamans

Bonsoir a toutes,
j ai repris du retard dans ma lecture et je reviens sur le fait que comme vous toutes;;;je me pose pleins de questions; du style et si on fesait une imsi plutot que icsi ou si je demande plutot de faire le hatching ect ect;;;car apres 4 INSEMINATIONS 5 FIV ET 2FIVDO ET 2 TEC...ON SE DEMANDE POURQUOI ,,,,???? mais comme toi jeanne ;;j ai decide de laisser faire la clinique ivi and WAIT AND SEE

COURAGE A NOUS TOUTES ET BISOU

ALLEMAN